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Principes et techniques >>>>>>>>
La Programmation
Neuro-Linguistique repose sur un ensemble de principes qui
représentent la base de l'approche d'analyse et de la modélisation.
→ Voir mon article sur la PNLet la modélisation
Ces principes n'ont pas fait l'objet d'une codification spécifique et des différences peuvent exister entre les consultants mais on peut dégager quelques constantes que tous partagent largement.
Principaux intervenants en PNL © morel
inst
A- Définition des principes de base
1- La carte n'est pas le
territoire :
Ce que chaque individu pense être
le monde n'est en réalité que sa propre représentation mentale du monde, très
différente de la réalité. Autrement dit, il y a autant de représentations de
cette réalité qu'il y a d'êtres humains, chacune ayant sa valeur propre.
On peut affirmer que les choix d'un
individu sont limités par l'idée qu'il se fait du monde et de ses rapports avec
lui, posture générale sur ce qu'il croit (conceptions, attitudes...) et ce
qu'il fait. Le problème est que communiquer signifie rencontrer l’autre dans sa
propre idée du monde : plus leurs conceptions sont différentes et plus la
relation rencontre de difficultés, sauf s'il existe entre eux une grande
volonté d'accepter l'autre et de le respecter.
2- L'intention est
considérée comme positive :
"Intention positive"
signifie que naturellement une personne fait le meilleur choix possible pour
elle parmi toutes les possibilités qui lui sont offertes dans une situation donnée.
Le choix dépend donc avant tout de cette intention a priori, sur laquelle il
est fondamental d'agir, tenter de comprendre pour faire évoluer les
comportements dans le sens souhaité en employant surtout "la technique
du recadrage". (voir ci-dessous)
3- A priori, toute
personne fait le meilleur choix possible :
Un comportement est une réaction à
une situation, qu'il soit adapté ou non. Il repose essentiellement sur les
connaissances acquises et les expériences de la personne. La pratique repose le
plus souvent sur des tâtonnements, des allers-retours entre tentatives jusqu'à
parvenir à une solution satisfaisante. La PNL joue
justement sur la possibilité d'offrir aux individus un choix plus large et
d'augmenter la flexibilité.
4- L'échec vue comme tentative, étape pour atteindre un objectif :
Pour éviter que l'échec débouche
sur la culpabilité et démotive la personne, il doit être considéré comme une
réponse circonstanciée qui donne des informations pour pouvoir effectuer les
corrections nécessaires, ce qu'on appelle la rétroaction
ou feed-back.
Cette solution laisse plus de
liberté à la personne de faire des erreurs dans des conditions psychologiques
acceptables et de le permettre aussi aux autres.
5- Communiquer est
inéluctable :
Selon en particulier les théories
de l'école de Palo Alto, l'homme est un animal communicant,
même dans ses silences.
Toute manifestation verbale ou non est acte de communication et a un impact sur
autrui. Ce qui pose aussi la question du rôle et du statut de l'influence.
6- Toute personne a les
ressources nécessaires à ses actions :
Les limites d'une personnes
dépendent d'abord d'elle-même, de la maîtrise qu'elle a de sa vie, de l'image
qu'elle renvoie, alors que, potentiellement au moins, il n'en est rien. La PNL
se propose d'agir sur ses ressources disponibles pour les mobiliser et
repousser les limites qu'elle s'est elle-même fixées.
7- Lien entre communication
et réponse obtenue :
Comme a écrit le cybernéticien Norbert
Wiener : « Je ne comprends ce que j’ai dit que lorsqu’on
m’a répondu ». Seule l'évaluation du message importe au locuteur qui
peut éventuellement avoir envie de le rendre plus efficace et ajuster sa
communication aux croyances de son interlocuteur.
8- Personne et comportement
sont de nature différente :
Il faut bien dissocier la
personne elle-même de son comportement, ce dernier pouvant varier suivant la
situation, le contexte ou même la personne qui n'a pas forcément les mêmes
réactions dans une situation similaire ou comparable.
9- Corps et esprit ne font
qu'un :
Les mécanismes psycho-somatiques ne
sont pas rares, les phénomènes physiques se répercutant sur l'esprit et
inversement. Le non verbal par exemple peut avoir des répercussions visibles
sur les sentiments de la personne.
10-L'expérience prime le langage
Les mots ne donnent qu'une idée
amoindrie d'une expérience vécue, moins riches que la représentation mentale
qu'ils expriment. L'un des buts de la PNL est justement
de dépasser les limites du langage pour retrouver la richesse de l'expérience
existentielle initiale.
11- Le pilote doit être à l'unisson de la complexité du système
L'importance, la panoplie des
comportements possibles déterminent le niveau de complexité du système et le
degré de liberté de l'individu. Ce principe est une application de la loi de la
variété requise du cybernéticien William Ross Ashby.
B- Les techniques de modélisation
La Programmation
Neuro-Linguistique utilise une démarche générale issue de la
psychologie déclinée en techniques qui comprennent quatre ou outils
opérationnels essentiels.
Le recadrage (Reframing)
Il consiste à donner les moyens à
un individu de changer son point de vue sur un problème ou une situation
donnée. Basé sur la modélisation initiée par Virginia Satir
dans ses travaux sur la thérapie de couple , il
permet d'élargir le champ de perception de l'individu et d'agir ainsi sur ses
manières de voir les choses ainsi que sur son comportement.
Le recadrage vise plusieurs cibles comme le contexte, la signification, les a
priori psychologiques ou idéologiques.
Selon le contexte situationnel, on
utilise plutôt un recadrage en six étapes quand la personne recherche d'abord
une solution plus satisfaisante que ce qu'elle vit ou un recadrage guidé quand
la personne ne parvient pas à choisir entre deux états personnels
inconciliables pour qu'elle puisse régler ses conflits internes.
Le point d'ancrage (Anchor point)
Il consiste à réunir un état
interne, sentiment ou émotion et un stimulus externe et
la rémanence psychique -le fait de repenser, de revivre
cette expérience et son état interne- doit suffire à activer la bonne attitude.
Les « ancres » psychologiques ainsi créées peuvent être de
différentes nature, selon le canal sensoriel utilisé : visuelles, auditives,
kinesthésiques, olfactives ou gustatives.
Cette technique rappelle le célèbre
exemple que Marcel Proust
décrit dans À la recherche du temps perdu où ses
souvenirs d'enfance lui reviennent à l'esprit alors qu’il déguste une madeleine
comme celles qu’il appréciait tant dans son enfance. Réminiscence qui permet
justement d'ancrer un souvenir à une émotion, un peu comme la moule accrochée à
son rocher.
La PNL s'est saisie
de ce mécanisme psychologique de rétroaction inconsciente, pour modéliser cette
possibilité, ont construit des protocoles intégrant ce mode d’association pour
le rendre conscient. Ce procédé est notamment utilisé dans le cas d'un état
émotionnel négatif dirimant, quand il faut alors arriver à faire émerger un
état positif pour le neutraliser, créer une ancre positive en réactivant un
vécu gratifiant pour enclencher un nouveau stimulus sensoriel. Quand on
réengage ce processus, les deux états émotionnels s'annulent.
L'essentiel est de se servir de
l'ancrage pour renouer avec les expériences passées ayant eu le même état
émotionnel, et au contraire de désactiver les ancres basées sur un vécu
négatif, de renverser la logique de l'impact négatif de vécus difficiles qui
s'enchaînent.
La dissociation
Qui dit « dissociation » dit
bien sûr état dissocié qui fait appel à l'imagination, se visualiser en train
d'agir, en quelque sorte une introspection en images. Ce procédé -utilisé
notamment dans les cas de traumatismes- doit permettre de neutraliser le canal
kinesthésique et de séparer ainsi la personne de son ressenti.
Elle est aussi utilisée dans
le cas de phobies et basée sur les travaux de Milton Erickson.
La personne est invitée à revoir le film de son traumatisme comme une
spectatrice, vivant ensuite la situation des différents points de vue de
l’acteur, du spectateur et même du projectionniste.
La synchronisation
La synchronisation s'adresse aussi
bien aux aspects verbaux que non verbaux. Elle
suppose une attitude positive a priori, par exemple quand on approuve, on
accorde sa confiance, on comprend ou on compatit. Il s'agit de se mettre sur le
même canal que son locuteur, imiter ses mouvements, le ton de sa voix...
afin de susciter a priori la sympathie.
La danse est un bon exemple de
synchronisation du non verbal, d'une gestuelle qui doit aboutir à la meilleure
coordination possible des mouvements, réciprocité positive qui doit instaurer
la confiance nécessaire à une bonne communication.
La calibration : rapport, attitude, flexibilité
La calibration
Ce procédé vise aussi la
communication non verbale d'un locuteur et part de l'idée qu'une manifestation
non verbale doit obligatoirement correspondre à un état émotionnel précis, détectable.
Cette étape préalable doit permettre d'évaluer la signification de ce non
verbal, de retracer les variations de ses états émotionnels en questionnant la
personne sur son ressenti. Partir de ses réponses est une démarche essentielle
qui permet d'éviter toute interprétation.
<<< Christian Broussas - La PNL - 17/02/2014 - • © cjb © •
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